Au Québec et au Canada, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse de même que la Commission canadienne des droits et libertés reconnaissent les hypersensibilités environnementales (dont fait partie l'électrosensibilité) et recommandent que les personnes invalidées soient accomodées.

Les études indépendantes foisonnent et ne cessent de démontrer clairement les effets nocifs produits par les rayonnements électromagnétiques artificiels. Le Parlement européen, plusieurs villes américaines et canadiennes de même que des centaines de médecins et scientifiques à travers le monde ont reconnu la réalité physiologique de cette intolérance. La Suède, la France, la Suisse, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne et la Norvège ont même adopté des règlements pour limiter l’exposition de la population et/ou de catégories de population plus vulnérables à la technologie sans fil.

Le déploiement perpétuel des technologies sans fil et la demande importante déclanchée par des campagnes promotionnelles ciblées et sans cesse renouvellées, accroissent la popularité de tous les appareils sans fil auprès du public, inconscient des effets du rayonnement sur le vivant. Les tours, de plus en plus nombreuses et chargées d'antennes en tous genres, ne cessent d'envahir les quartiers résidentiels en imposant un rayonnement continuel sur toutes les habitations, écoles, garderies, bureaux, résidences, hôpitaux et commerces.

Notons le papillonnement du lobby de l’industrie des télécom auprès des autorités publiques, lobby qui semble obtenir l'attention aveugle de nos élus, qui demeurent malheureusement sourds aux cris d'alarmes lancés par des chercheurs, scientifiques, médecins et associations à travers le monde.

 

Les normes actuelles ne nous protègent pas

Extraits du Rapport Bioinitiative, http://www.bioinitiative.org/report/ -  Résumé (français) d’une version antérieure du rapport (2007).

Les normes actuelles d’exposition du public aux CEM ne sont pas fondées sur les effets biologiques observés, mais plutôt sur la présomption que les effets sur la santé ne peuvent provenir que du courant électrique induit pour le réseau électrique, et d’un échauffement thermique des tissus par les radiations micro-ondes.

Dans le passé, les ingénieurs ont développé des normes d’exposition électromagnétique en pensant que seul l’aspect électrique mesurable, en terme de courant induit ou d’échauffement, pouvait nuire à la santé. Dans les dernières décennies, de nombreuses études ont confirmé sans l’ombre d’un doute l’existence d’effets biologiques néfastes se manifestant à des niveaux qui ne produisent pas de courant induit ou d’échauffement thermique ; les effets biologiques décrits précédemment se produisent à des niveaux d’exposition un million de fois plus faibles que les normes actuelles, alors qu’il ne peut y avoir d’effet thermique. Les autorités fédérales et québécoises persistent cependant à considérer ces niveaux sécuritaires d’un point de vue non biologique. Pour de nombreuses nouvelles technologies sans fil, ces normes laxistes ne sont même pas requises. Une revue indépendante des études scientifiques démontre que ces normes ne nous protègent pas d’une exposition continue à basse intensité. L’omniprésence des sources de CEM (Wi-Fi public, compteurs intelligents, 5G) crée des niveaux sans précédent de champs électromagnétiques artificiels qui couvrent presque l’ensemble du territoire habitable.

 

Points de divergence

  1. Les scientifiques et les experts en santé publique utilisent des définitions différentes quant au critère de preuve scientifique, d’où leurs divergences sur les mesures à prendre. Les experts ont un rôle, qui n’est cependant pas exclusif.
  2. On se réfère essentiellement souvent aux mêmes études scientifiques, mais on ne s’entend pas sur ce qui constitue une preuve suffisante.
  3. Pour affirmer qu’un effet existe, certains experts affirment que toutes les études doivent être consistantes, démontrant toujours les mêmes résultats, indépendamment de méthodologies différentes, comme si une étude négative annulait une étude positive.
  4. Certains experts estiment qu’il est suffisant de considérer les effets aigus à court terme.
  5. D’autres experts trouvent important d’avoir des études sur les effets chroniques à long terme d’expositions similaires à celles qu’on trouve dans notre environnement actuel.
  6. Des experts affirment vouloir aussi considérer [la vulnérabilité] des enfants, des aînés, des femmes enceintes, des personnes déjà malades. Alors que les normes sont basées sur une personne « moyenne », un homme d’un mètre 80 cm pour les radiations micro-ondes.
  7. Dans le monde, il n’y a à peu près plus de population non exposée pour servir de groupe témoin : il est donc plus difficile de voir si le risque s’accroît.
  8. Il n’y a pas consensus sur un mécanisme biologique unique d’action.
  9. L’évidence des études épidémiologiques humaines n’est pas aussi forte pour les études sur les animaux.
  10. Les intérêts commerciaux pèsent lourd dans ce débat sur notre santé.

 

Personne ne recommanderait que des médicaments [anti-cancers] soient donnés aléatoirement au public, surtout pas aux enfants. Mais c’est ce qui se passe actuellement : nous sommes tous exposés involontairement et aléatoirement à des niveaux de CEM, prouvés néfastes pour notre santé. Le principe de précaution devrait nous guider, notamment pour la santé de nos enfants.

Certaines conditions médicales, telles les fractures ouvertes, sont présentement guéries par l’utilisation de champs électromagnétiques de faible intensité, bien en-dessous des normes actuelles, démontrant ainsi un effet biologique.  L’agence fédérale américaine (FDA) a approuvé l’utilisation de générateurs d’ondes électromagnétiques pour fins  médicales.

Quelques références :