Symptômes

Puisque vous en êtes rendus à la lecture de cette page, c’est que vous pensez peut-être souffrir d’électro-hyper-sensibilité (EHS). Vous constaterez que les symptômes semblent être variés et vous avez raison !

Le symptôme le plus fréquemment cité est la fatigue, suivie de problèmes dermatologiques au visage (rougeurs, picotements et sensations de brûlure), de sensations de lourdeur dans la tête, d'irritation des yeux, de nez bouché ou encombré, de maux de tête, de difficultés de concentration6. D'autres auteurs décrivent en ordre décroissant des troubles du sommeil, des maux de tête, de la nervosité/angoisse, de la fatigue, des difficultés de concentration, des acouphènes, des vertiges, des douleurs dans les membres…

Les effets thermiques des champs électromagnétiques sur le corps, et les seuils au-delà desquels ils sont censés se manifester, sont connus (ces limites sont ainsi prises en compte dans la définition des normes d'exposition du public). Mais les personnes qui déclarent souffrir d'hypersensibilité électromagnétique affirment réagir à des intensités bien inférieures aux limites. Les symptômes rapportés sont divers, ce qui rend le diagnostic difficile parce qu’ils peuvent s'apparenter à d'autres troubles ou maladies.

Pour l’heure, les autorités autorisent des émissions de radiofréquences en se basant sur le Code de sécurité 6, revue en 2015. Les seuils établis ne tiennent comptent que des effets thermiques. Ils ne tiennent pas compte des effets non thermiques, du cumul des émissions d'ondes électromagnétiques, non plus du caractère pulsé et polarisé des micro-ondes et des durées d’exposition de 24 heures par jour, 7 jours par semaine. Plusieurs chercheurs considèrent que plus de 3 à 5 % de la population réagit fortement alors que la plupart des gens ne font pas le rapprochement entre leurs symptômes et leur exposition aux émissions d’ondes artificiels.


Pour les personnes se jugeant électrosensibles, les symptômes passagers peuvent évoluer vers la chronicité et présenter des conséquences diverses9,10 :

  • Souffrances physiques (impression de décharges électriques dans le corps, de fourmillements, oreilles qui chauffent, sensation cuisante dans la zone temporale, sensation de « pression dans le crâne », nausées, gorge « serrée », maux de tête…)
  • Psychologiques (anxiété, état dépressif) ;
  • Asthénie (fatigue), perte d'appétit, insomnie, douleurs musculaires, malaises ;
  • Troubles digestifs, dérèglement hormonal, baisse de l'immunité (état grippal) ;
  • Problèmes dermatologiques : rougeurs, gonflement de la peau, démangeaisons, irritation oculaire, sécheresse de la partie supérieure de la trachée ;
  • Dyspnéestroubles du rythme cardiaque (palpitations), problèmes vasculaires (hypertension, sensations de froid ou de bouffée de chaleur), épistaxis ;
  • Dystonie musculaire (contractions involontaires), craquements articulaires, sensation de « crispation » au niveau mastoïdien ou maxillo-mandibulaire, bruxisme ;
  • Sensibilité aux odeurs, troubles visuels, baisse auditive, (acouphènes),  hyperacousie (augmentation de la sensibilité aux bruits)11
  • Maladresse, difficulté de langage et de raisonnement, troubles de l'attention et de la mémorisation à court terme, aboulie ;
  • Perturbation de la vie affective, apathie, isolement social, irritabilité ;

 

Avec pour conséquences :

  • Comportement d'évitement à la suite de la mise en cause d'une source ondulatoire, organisation de la vie du patient autour de ce problème ;
  • Déménagements au profit de zones non exposées aux influences de téléphones portables et lignes de distribution de courant électrique.

 

La présence d'éléments métalliques en contact régulier avec le corps est perçue comme pouvant favoriser la manifestation de ces signes :

 

L'incompréhension de l'entourage professionnel ou familial et la non reconnaissance du monde médical peuvent parfois aggraver l'isolement du sujet affirmant une intolérance aux champs électromagnétiques. Plusieurs auteurs parlent d'un cercle vicieux où symptômes, associations de ces derniers à une (des) source(s) suspectée(s) et anxiété liée à l'évitement se succèdent, s'amplifient et s’auto-entretiennent.

La première chose à faire pour déterminer si vous êtes hypersensibles aux champs électromagnétiques, c’est de pratiquer l’évitement dans un lieu, autant que possible, sans présence d’ondes électromagnétiques pendant au moins 72 heures. Ce lieu pourrait être un endroit à la campagne, loin des tours de transmissions, sans Wi-Fi, sans téléphone portable, ou autres appareils générant des ondes. La disparition graduelle de vos malaises et souffrances après ce séjour pourrait indiquer que vous êtes électrosensible. Il est cependant possible que certains de vos symptômes soient persistants bien au-delà du 72 heures.  Il peut être nécessaire de répéter l’expérience plusieurs fois afin d’éliminer tous les facteurs qui pourraient avoir eu un impact.

Si vous pensez être atteint d’EHS, on vous invite à consulter notre onglet Ressources et Petit guide de survie pour trouver les trucs et marches à suivre pour minimiser votre exposition.

Malheureusement, il n’existe pas de clinique médicale au Québec pour vous accompagner dans votre retour à la santé et il n’existe malheureusement que quelques rares cas de reconnaissance médicales au Québec. Voir l’onglet Qui reconnait l’existence de l’électrosensibilité? Espérons qu’avec vos efforts d’auto-éducation, vous arriverez, comme beaucoup d’entre nous, à vivre le plus normalement possible dans ce monde de plus en plus électro-pollué, en adoptant des comportements prudents et, le plus important, en mettant en place des mesures d’atténuation et d’évitement de l’électro-smog ambiant.

Voici une liste de symptômes affectant les personnes lorsqu'elles ont exposées aux ondes artificielles pulsées et polarisées:

  • Neurologiques : maux de tête, pertes de mémoire, difficultés de concentration et d'apprentissage, difficultés d'élocution, confusion mentale, troubles du sommeil, nausées, picotements, fatigue intense, angoisses, irritabilité, dépression
  • Cardiovasculaires : palpitations, arythmie, HTA, hémorragies, élévation de la glycémie ;
  • Cutanés: rougeurs, inflammations, sensation de cuisson interne, transpiration abondante sans raison, eczéma, psoriasis, crise d'urticaire.
  • Système musculo-squelettique: arthrose accentué, douleurs articulaires et névralgie.
  • Auditifs : acouphènes, pression interne des tympans, vertiges, perte d'équilibre
  • Immunitaire : affaiblissement des défenses naturelles, allergies environnementales plus nombreuses
  • Hormonaux : baisse de production de mélatonine et d’autres neurotransmetteurs. Élévation du glucose sanguin
  • Oculaires : douleur et pression oculaire, baisse de la vue, cataracte, DMA précoce, 
  • Respiratoires : crise d'asthme plus fréquentes et crises d'allergies, etc.


La diminution de l'exposition en intensité et en temps est la principale action à prendre et la seule mesure vraiment efficace.