Même s’il en est très peu question dans les médias, jusqu’à tout récemment, ce syndrome affecterait selon des scientifiques entre 1,5-3% à 10 % de la population.  Selon le chercheur et médecin français Dominique Belpomme par exemple, qui a dirigé et publié une étude (2015) sur les biomarqueurs de l’électrosensibilité, de 3 à 10 % de la population pourrait avoir développé une sensibilité aux champs électromagnétiques.

Le Québec, en faisant un calcul très conservateur, soit 3% de 8 millions, compterait donc 240 000 électrosensibles. Une très grande partie des personnes affectées ne ferait pas le lien entre les difficultés de santé éprouvées – qui sont de l’ordre des symptômes d’électrosensibilité – et leur exposition aux champs électromagnétiques, puisque les technologies sans fil font partie de nos vies depuis maintenant une vingtaine d’années. De plus, plusieurs personnes n’ont jamais entendu parler du lien entre exposition et manifestations cliniques. Prenons par exemple la chimicosensibilité (sensibilité aux produits chimiques présents dans l'environnement), une condition qui entraîne le même genre de symptômes que l'EHS : dans un document de l’UQAM, on mentionne une enquête fédérale de 2003 indiquant que 2 à 3 % de la population a obtenu un diagnostic de polytoxicosensibilité chimique par un professionnel de la santé.

Mentionnons que les électrosensibles Isouffrent fréquemment de polytoxicosensibilité chimique.